Jusqu'au faut-il assister le lecteur ?

Publié le par Cyber@rchiviste





Comment trouver un juste milieu pour renseigner au mieux les lecteurs, sans "leur mâcher le travail" mais tout en évitant de se contenter de leur indiquer trop rapidement quelles séries/fonds peuvent contenir ce qu'ils cherchent ...?



Cela dépend de nombreux éléments :

- type de public (universitaires, curieux, généalogistes, personnes âgées ...)
- état de classement des fonds (inventaire détaillé ou non...)
- type de recherche (administrative, universitaire, personnelle, urgente ...)
- difficulté d'exploitation d'un fonds ...

Le problème est qu'il faut trouver un juste milieu :
entre une perte de temps énorme consacrée aux lecteurs mais véhiculant l'image d'un service public à l'écoute
... et une orientation insuffisante qui aura le double inconvénient de frustrer les lecteurs et de leur donner une mauvaise image du service dans lequel ils n'auront certainement pas envie de revenir ...

Certaines directions privilégient la qualité des réponses apportées pour maintenir notamment une bonne fréquentation de la salle de lecture (c'est aussi une question de personnalité des agents des salles de lecture), d'autres préfèrent voir la perte de temps engendrée, temps qui pourrait être consacré à d'autres tâches du service plus fondamentales (classement notamment) ...

Alors, je suis perplexe... ma réflexion personnelle est biaisée puisque les fonds de mon centre d'archives sont en cours de profonde restructuration. Si bien qu'il m'est impossible d'apporter une réponse simple à la moindre recherche. La commande d'une cote est l'exception, les recherches longues du personnel dans les bordereaux manuscrits sont la règle...

De mon côté, le temps perdu est énorme mais plus la fréquentation augmente (ça c'est une excellente chose !) plus la question devient prégnante... Si l'on souhaite voir la fréquentation poursuivre sa courbe ascendante, nous ne pouvons pas nous permettre une réponse de mauvaise qualité.

L'objet de cet article est surtout d'obtenir vos avis sur ce point. Comment considérez-vous le problème ? Quel temps de recherche consacrez-vous en moyenne aux recherches complexes ?

L'idée de cet article m'est surtout venue suite à une discution avec une amie ancienne thésarde qui a fréquenté de nombreux centres d'archives pour ses recherches et qui a pu comparer la "qualité" des différents services visités...

Elle a placé certains services sur sa liste noire étant donné le peu de considération et de réponses apportées à ses courriers, elle a tiré un trait radical sur les qualités professionnelles et humaines de certains archivistes (oui, c'est extrême mais c'est proportionnel au "m'enfoutisme" de certain(e)s, je vous assure).

Et elle ne se prive pas de le crier sur tous les toits pour déconseiller à tous les nouveaux thésards de fréquenter certains services (c'est une réaction bien humaine).
Alors, voilà un cas radical, mais emblématique des répercussions d'un mauvais accueil. On s'en doutait bien sûr, mais le réentendre une nouvelle fois me fait réfléchir !

Ai-je une trop grande estime du service public ? Ou alors la question est insoluble ?

Enfin, à l'heure de l'informatique, nous pouvons désormais proposer des réponses rapides et de qualité au public.
Alors pourquoi ne pas mettre davantage à profit cet outil... l'indexation informatique a soulevé tant d'espoirs il y a quelques années, de même que la recherche en plein texte ... Pour le moment, je vois peu de logiciels d'archives mettre en application ces solutions.
Affaire à suivre...



Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Je suis tout a fait d'accord : il faut ne faut pas negliger le service aux usagers, parce qu'a mon avis c'est le seul moyen d'obtenir une reconnaissance du public et de l'argent pour son service. Les statistiques de frequentation font maintenant partie des outils d'evaluation du service public!
Répondre